Le gouvernement, le patronat et les principales centrales syndicales ont conclu un nouvel accord après plus de deux semaines de négociations, sous la présidence de Aziz Akhannouch. La principale mesure concerne une hausse de 10% du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) dans le secteur privé, se faisant en deux étapes : +5% en janvier 2025 et +5% en janvier 2026. De plus, le salaire minimum dans le secteur agricole (SMAG) augmentera également de 10%, réparti sur deux ans.
En parallèle, une réforme fiscale a été entérinée, avec un allégement de la pression fiscale sur les salaires et une augmentation de l’exonération d’impôt sur le revenu pour les salaires mensuels bruts jusqu’à 6 000 dirhams. Cette réforme concerne l’ensemble des fonctionnaires et des salariés, avec une réduction du taux maximal d’impôt sur le revenu.
De plus, un consensus a été atteint sur la réforme des régimes de retraite, avec la création de deux pôles (public-privé) et des discussions plus approfondies prévues pour septembre en vue d’une adoption lors de la session parlementaire d’octobre. La loi sur la grève devrait également être adoptée lors de cette session d’avril.
Ces mesures, qui touchent environ 4,5 millions de personnes, ont été accueillies favorablement par les représentants des travailleurs et du patronat, marquant un pas significatif dans le dialogue social au Maroc.